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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 22:29

Pour la communauté "la Ruche des beaux mots", Abeille50 nous invite à parodier un conte célèbre... Ce n'est pas évident car la parodie est un style difficile, mais l'idée est plaisante pour moi qui aime tant les contes...

alors voici tout ce que vous ne savez pas sur la Princesse au petit pois...




Il était une fois,
Il y a bien autrefois,
Un paisible et majestueux royaume
Où s’étendaient vallées et petits toits de chaume,
La vie s’écoulait avec la douceur
Propre à ceux qui savent le bonheur.
 
En ce domaine, dans un château immense, vivait un Roi,
Sa femme et le Petit Prince (qui sont venus chez moi).
Le Petit Prince était tout à fait charmant,
La gaieté, l’insouciance et la joie menaient l’enfant,
Les fées lui prédisaient une grande destinée,
Ses parents étaient tout engorgés de fierté.
 
Mais le poupon vînt à grandir,
En amorphe jeune homme le voilà devenir,
Son entrain d’enfant avec ses fossettes disparu,
Un ado taciturne et morose apparu,
Le regard vide et le pied qui traîne,
Voilà qu’on causait de médiocrité humaine.
 
De ses journées il ne faisait rien,
Sauf de la chasse avec ses chiens,
Il y consacrait pleinement tout son art,
Mais pour autant n’en était pas bavard,
De sa torpeur il ne sortait que pour fêter de grands bals,
Où il déployait avec délice une débauche sans égal.
 
Impuissants au-devant de leur fils à la dérive,
La déception des parents ne pu être que très vive.
Résolus à faire comme prévu initialement
De leur progéniture un glorieux conquérant,
Les pauvres parents n’y tinrent plus :
Le temps du mariage était venu.
 
De mauvaise grâce l’Insolent quitta ses pénates,
Pour chercher une douce Princesse aux longues nattes,
Il écuma du Pays toutes les tavernes,
Mais ne trouva que des âmes un peu ternes,
De trop jeunes jouvencelles trop fardées,
Qui lui parurent bien trop peu effarouchées.
 
Au voyage le Prince pris goût,
Expérimentant les sages et puis les fous,
Alentour il parla de sa quête sans cesse,
Et fini bien par rencontrer quelques princesses…
Mais méfiant qu’on ne l’embobine d’une fable,
Il ne cru jamais à une princesse véritable.
 
Le Prince démuni après de longs et infructueux mois,
Décida de recourir aux méthodes ayant déjà fait loi :
Il combattit des dragons et anéantit des sorcières,
Embrassa d’affreux crapauds au bord de la rivière,
Enfila une pantoufle de vair à maintes reprises,
En vain ! Le Prince rentra chez lui en pleine crise.
 
Le lendemain de son retour,
La vie lui joua un bon tour,
L’abominable ciel crachait des cordes dehors,
A la porte tapèrent  trois coups très forts.
Sur le seuil se tenait en guenilles
Une misérable et humide jeune fille,
 
Elle prétendit être princesse du reste,
La Reine mère lui fit passer de Mendel le test,
On la fit dormir sur une vingtaine de matelas,
Au dessous desquels se cachait un petit pois :
D’être délicate une princesse se devait,
Elle sentirait le petit pois si elle ne mentait.
 
Au matin, la Belle se plaignit
D’hématomes était toute meurtrie.
Une Princesse le Prince avait déniché,
Grâce à sa mère et son ingéniosité.
Il épousa la Princesse sur le champ,
Au château sans perdre un instant.
 
Mais dans la soirée la Princesse fini par comprendre
A quel jeu grotesque elle s’était fait prendre,
Elle qui croyait en la confiance,
Qui prônait l’égalité des chances,
Se senti vexée et trahie
Par cet infâme et arrogant mari.
 
D’un pas ferme pour éradiquer le tourment,
Elle se rendi à la Brigade anti-Brigands.
Là on jugea après quelques années
Le Prince, et sa mère pour complicité,
Ils furent jetés au cachot avec précipitation
Pour « coups et blessures avec préméditation ».
 


Une décennie plus tard,
De sa peine n’ayant fait que le quart,
Le Prince se trouve libre,
Son cœur se tend et vibre,
A sa promise il a pardonné :
Il a décidé de l’aimer.
 
A son arrivée au château,
Il ne trouve plus ses mots,
Lui qui les a préparé depuis dix ans,
Dans sa geôle où ils en parurent cent.
Il se sent minable face à cette cruelle vengeresse
Il n’est qu’un pauvre ère devant une belle Princesse. 

Mais la Princesse a elle aussi pardonné,
Faisant fi des querelles du passé,
Elle a depuis longtemps retrouvé l’amour,
Avec lui l’insouciance de chaque jour :
Son prince à elle s’appelle Aladdin,
Il est beau, il vient de si loin…
 
A cette nouvelle le Prince devint furieux,
Maudit la Terre entière et les Cieux,
Quelle horrible princesse que cette femme,
Qu’il a épousé à son grand dam,
Qui après l’avoir isolé en prison,
Ose aimer un autre homme sans raison !
 
Par elle, il a tout perdu et tout gaspillé,
Sa richesse, son peuple et sa dignité,
Et voyez cette insipide petite bourgeoise
Avec son Oriental se montrer grivoise !
Sa lampe magique, son génie, son bronzage,
Tout en cet Aladdin le met en rage.
 
Le mari jaloux oublie aussitôt dix ans de rédemption,
Et cours vite voir du cachot une de ses relation,
La vilaine sorcière lui confit une pomme,
Que vite, à son rival Aladdin il donne,
Celui-ci tombe raide mort,
Le Prince lui a réglé son sort.
 
La Princesse est inconsolable,
Sa douleur est irrémédiable,
Des remords, le Prince n’en éprouve pas,
Car pour toujours sa Princesse lui appartiendra.
Cependant touché par son chagrin,
Il décida d’y mettre fin.
 
De chez la sorcière il revînt avec un leurre,
Qu’il dissout pour sa dulcinée dans le thé de cinq heures,
A peine le breuvage avalé,
La Princesse en petit pois se voit transformée.
Le Prince le ramasse et souris,
Dans sa main il tient toute sa vie.
 
Le petit pois fût placé sur une étagère,
A la vue de tous fût offert,
Au célèbre Musée
De la Trahison et de la Cruauté,
D’ailleurs il y est peut-être toujours,
A moins que vous ne croyez en l’amour…


© septembre 2009 Réloue
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commentaires

A
Bonsoir Réloue,<br /> Merci pour ta belle participation, que je viens de mettre en ligne.<br /> Tu as bien fait de te laisser tenter : c'est très réussi !<br /> Mais où se trouve ce Musée de la Trahison et de la Cruauté ? lol<br /> Bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Répondre
R
<br /> Merci!<br /> Hum... apparemment, tu fais partie des chanceux qui n'ont jamais visité ce musée...<br /> Au pays de la vie se trouve la forêt enchantée de l'Amour, et bien juste à la lisière, il y a la forêt désanchantée : c'est au beau milieu que tu peux visiter le Musée de la Trahison et de la<br /> Cruauté! Fort heureusement, on peut retrouver le chemin de la forêt enchantée, grâce au Petit Poucet qui a laissé quelques indices...<br /> Voilà pour la visite guidée! Heureuse promenade,<br /> Réloue<br /> <br /> <br />

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